Il est Majorquin. Il rappe dans sa langue. SurnommĂ© « l’Enfant Terrible », VALTONYC, dont l’histoire avec la musique n’a d’égale que sa romance avec la justice, a dĂ©couvert le rap avec le Wu-Tang Clan, les Violadores del Verso, Sean Price, Vinnie Paz, Immortal Technic et Keny Arkana.Â
Il caractĂ©rise sa musique comme un rap boombap. Ses chansons sont avant tout combatives et revendicatrices et ses influences sont loin de se limiter au rap : voguant de Minnie Riperton, Miles Davis, Quique Gonzalez ou Paco de Lucia. Â
Pour lui, la musique est un moyen de conscientisation sociale, plus efficace que la politique : « J’aime beaucoup cette phrase qui dit que l’art doit ĂŞtre un marteau pour façonner la rĂ©alité ».Â
Ses textes qui lui ont valu une condamnation à trois ans et demi de détention pour « apologie du terrorisme », « menaces » et (on croit rêver…) « injures à la couronne ». Sachant qu’Amnesty international, dans son rapport annuel, épingle « l’apologie du terrorisme » auquel recourt la Justice espagnole de façon excessive, il semble évident que le jugement qui condamne VALTONYC serait invalidé si le rappeur introduisait un appel auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. En attendant, il s’est mis à la disposition de la Justice belge (comme un certain Carles Puigdemont) qui refuse de procéder à son extradition.
Aujourd’hui, VALTONYC n’est plus tout à fait le même. Il a grandi, mûri et, après 15 autoproductions et une année entière passée sur le sol belge, il sort de l’ombre en nous contant des histoires pleines de perspectives et s’offre, avec ce premier album labellisé chez homerecords.be, une renaissance.
Sa plume reste intacte, libre, provocante avec une dimension poétique et métaphorique rare. VALTONYC s’accompagne d’instrumentistes de talent ; à savoir Boris Schmidt, Manuel Hermia, Bart Maris, Maarten Decombel, sous la direction musicale de Erno le Mentholé, pour étoffer ce rap, lui donner une richesse déconcertante et très imagée. Soutenu par des DJ et artistes de son pays tels que Ossian, Sr Oca, Etxart Casas, Poor Tramit et Balle, VALTONYC signe, avec « Piet Hein », un album esthétique, hors du temps, affranchi des codes habituels et des effets de mode.
La métaphore se retrouve jusque dans le titre : « Piet Hein » est un pirate hollandais du XVIème siècle qui, après avoir été enfermé longtemps par les Espagnols, prend sa revanche et revient en héro dans son pays.
Le combat de Valtònyc ? La liberté d’expression, d’opinion et de création. Il est aujourd’hui réfugié en Belgique et sa musique et ses textes résonnent comme autant d’hymnes puissants qui deviendront bientôt des classiques intemporels.
🟦 Line up
VALTONYC: voix
DJ TĂ–HMÂ : dj
eRno LE MENTHOLE: claviers et choeurs
Boris SCHMIDT: contrebasse
Manu HERMIA: saxophone ténor et flûtes ou Bart MARIS: trompette et buggle
🟦 Co-productions
Piet Hein a reçu l’aide de l’Institut Ramon Llull et du Pianofabriek.
🟦 VALTONYC est Majorquin. Il rappe dans sa langue. Des textes qui lui ont valu une condamnation à trois ans et demi de détention pour « apologie du terrorisme », « menaces » et (on croit rêver…) « injures à la couronne ». Sachant qu’Amnesty international, dans son rapport annuel, épingle « l’apologie du terrorisme » auquel recourt la Justice espagnole de façon excessive, il semble évident que le jugement qui condamne VALTONYC serait invalidé si le rappeur introduisait un appel auprès de la Cour européenne des droits de l’homme. En attendant, il s’est mis à la disposition de la Justice belge (comme un certain Carles Puigdemont) qui refuse de procéder à son extradition.
Restons-en là en ce qui concerne le chapitre droit & politique. Il était toutefois important de préciser le contexte qui entoure le projet « Piet Hein », dont l’album est sorti sur le label des Liégeois de homerecords.be. Un label maintes fois applaudi pour son ouverture d’esprit et pour lequel « la liberté d’expression » n’a rien de chimérique. En exil sur le sol belge, le rappeur ne demeure pas les bras croisés. Il écrit de nouveaux textes provocants dont il soumet le flow au groove de son nouvel ami eRno le Mentholé. Le pianiste liégeois, qui prétend n’appartenir à aucun genre musical en particulier (ni même le rap) réussit ici une belle mutation de hip hop teintée d’une touche bleue de très bon goût.
Bien soutenu ça et là par un solo de trompette (Bart Maris), un lick de saxophone (Manu Hermia) ou la chaleur d’une contrebasse aux abois (Boris Schmidt), « Piet Hein » sort quelque peu du contexte pesant dans lequel il aurait pu plonger… et des poncifs qui entourent parfois le rap.
Ce « Piet Hein » métaphorique (une référence à un pirate hollandais du XVIème siècle qui rentre en héros dans son pays après avoir été emprisonné par les Espagnols) vous plaira aussi bien pour sa musicalité que pour sa démarche.
🟦 Formules possibles : Quintet / Quartet / Trio / Duo
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