Composé de six voix d’hommes, ce chœur se caractérise par une inventivité toujours renouvelée et une interprétation exigeante. Il perpétue la tradition orale insulaire mais est également reconnu pour son exploration d’autres domaines du chant polyphonique, notamment à travers des créations d’œuvres contemporaines. Le chemin parcouru en plus de trois décennies est riche d’expériences et de rencontres qui nourrissent leurs créations.
Sollicités comme interprètes par Bruno Coulais pour ses musiques de films (« Himalaya, l’enfance d’un chef », « Le peuple migrateur », « Don Juan », « Comme un aimant », etc.), ils s’aventurent dans des domaines plus inattendus, tels que le théâtre ou la danse. Ils collaborent avec le metteur en scène Jean-Yves Lazennec pour « Médée » de Sénèque. En danse contemporaine A FILETTA a participé à trois créations du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui : « In memoriam », avec les Ballets de Monte Carlo, « Apocrifu », au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, et « Puz/zle », créé en Avignon en 2012.
Leurs dernières créations musicales sont issues, pour l’une, d’une commande du Festival de Saint Denis : « Di Corsica Riposu », « Requiem pour deux regards », pour une autre, d’une commande du Festival Île-de-France, avec la chanteuse libanaise Fadia Tomb El-Hage « Conversation(s) – Dialogue entre Orient et Occident » ; et enfin de la rencontre fructueuse avec le trompettiste de jazz Paolo Fresu et le bandonéoniste Daniele di Bonaventura qui a débouché sur les créations de « Mistico Mediterraneo » et de « Danse mémoire, danse », en avril 2014.
Ce qui singularise la démarche d’A FILETTA…
Une proposition musicale contemporaine, issue d’une tradition orale très puissante, dont les chanteurs envisagent le prolongement par le biais d’une création exigeante et décomplexée.
Un groupe qui, bien qu’étant solidement enraciné, s’est ouvert à beaucoup d’autres traditions mais aussi à la diversité des genres : théâtre, cinéma, danse ; ce qui lui permet de produire de nombreux répertoires et de collaborer à diverses œuvres.
Une aventure artistique ayant toujours privilégié la recherche d’un vrai développement de chacun sur le plan humain, ce qui a engendré une musique où la notion de partage est centrale.
A FILETTA a été programmé…
À Paris : Salle Pleyel, Théâtre des Bouffes du Nord, Théâtre de la Ville, Institut du Monde Arabe, Le Trianon, Cité de la Musique, Cour Marly du Musée du Louvre, l’Alhambra, Eglise de St Germain-des-Prés, Petit Palais…
En France : Grand Théâtre de Bretagne, Opéra de Lille, L’Arsenal à Metz, Châteauvallon, La Coursive à La Rochelle, Théâtre National de Nice, La Filature à Mulhouse, Festival d’Avignon, Festival de Marseille, Les Suds à Arles, Festival d’Ambronay, Festival d’Aix-en-Provence, Festival Berlioz, Festival de Saint-Denis, Festival d’Île-de-France, Festival de Radio-France Montpellier, Théâtres Départementaux de la Réunion, Europajazz, Jazz sous les Pommiers, Marciac…
À l’étranger : Théâtre de la Monnaie (Bruxelles), De Singel (Anvers), Bunkamura Theatre (Tokyo), Fundação Centro Cultural de Belém (Lisbonne), Brighton Festival, Bergamo Jazz Festival, Gasteig (Münich), Düsseldorf Festival, Konsert & Kongress (Uppsala), Brave Festival (Wroclaw), Tanzman Festival (Lodz), Parco della Musica (Rome), Sadlers Wells (Londres), Basel Jazz Festival, Théâtre de la Villen de Luxembourg, Festival Grec (Barcelone), Baalbeck International, Festival and Byblos International Festival (Liban), Teatro Alfa (Sao Paulo), Festpillene I Bergen, Festival of Helsinki, Oslo World Music Festival, Förde Festival, Colours of Ostrava, Ring Ring Festival (Belgrade), Barbican Centre (Londres), Perth International Arts Festival (Australie), Ten Days on the Island (Tasmanie), Montreal International Jazz Festival (Canada), etc.
🟦 Line up
Jean-Claude ACQUAVIVA : seconda, auteur, compositeur
François ARAGNI : seconda and bassu
Paul GIANSILY : terza
Stéphane SERRA: seconda
Petr’Antò CASTA : bassu
Maxime VUILLAMIER : bassu
🟦 Prix
Grand Prix de l’Académie Charles Cros – Musique du Monde – pour l’album ‘Danse mémoire, danse’ / A Filetta – Paolo Fresu – Daniele di Bonaventura
C’est en 1978 que de très jeunes gens, mus par une volonté farouche de contribuer à la sauvegarde d’un patrimoine oral en plein déclin, se sont mis en route… et leur route aura été longue, parfois sinueuse mais jalonnée de découvertes et de rencontres exceptionnelles. Les chanteurs avouent d’ailleurs volontiers que « la rencontre » est inscrite dans leur ADN musical. C’est ce qui explique probablement qu’ils n’aient pas voulu circonscrire leur voyage au périmètre de leurs racines. Poussés par les rivages d’une tradition reçue en héritage, ils se sont très vite ouverts à d’autres territoires, d’autres disciplines, d’autres artistes : interprètes, compositeurs, metteurs en scène, chorégraphes.
Leur répertoire aujourd’hui produit par ce sextuor vocal masculin, est un fidèle reflet de ce qu’est, depuis le début des années 80, sa marche en avant : une trajectoire esquissant un mouvement initié dans une oralité séculaire et s’affirmant dans les méandres d’une écriture décomplexée et affranchie de toute obligation filiale. S’y côtoient des chants sacrés ou profanes aux influences diverses, des musiques de film de Bruno Coulais, des compositions pour des chorégraphies de Sidi Larbi Cherkaoui, des extraits du chœur d’une tragédie antique ou encore des pièces issues d’un requiem commandé par le festival de Saint-Denis.
Une musique au service d’une vision du monde rejetant sans ambiguïté tout repli identitaire et dont la philosophie pourrait se résumer à ce bel aphorisme de René Char : « Les plus pures récoltes sont semées dans un sol qui n’existe pas ; elles éliminent la gratitude et ne doivent qu’au printemps ».
🟦 CONVERSATION(S) – Rencontre entre Orient et Occident
Line up
Fadia TOMB EL-HAGE : contralto
Jean-Claude ACQUAVIVA : seconda
François ARAGNI : seconda and bassu
Paul GIANSILY : terza
Stéphane SERRA: seconda
Petr’Antò CASTA : bassu
Maxime VUILLAMIER : bassu
Dans « Conversation(s) — Rencontre entre Orient et Occident », le chant a cappella apparaît dans toute sa pureté. Chants profanes ou sacrés, interprétés en corse, en arabe ou en syriaque, font se rejoindre deux univers et deux traditions musicales dont l’osmose résulte d’une grande écoute et d’une parfaite complémentarité entre les interprètes.
Si chacun d’entre eux garde sa spécificité, ces conversations ouvrent des espaces imaginaires qui, doucement, se dessinent à travers les mélismes des voix et la fusion des timbres.
De cette rencontre naissent une symbiose unique, une polyphonie limpide, une harmonie intemporelle et poétique rassemblant dans un même élan répertoires corse et oriental.
À propos de Fadia TOMB EL-HAGE
Fadia TOMB EL-HAGE est une des rares cantatrices à combiner les techniques vocales orientale et occidentale. Elle couvre un répertoire musical allant du médiéval jusqu’au contemporain. Elle a chanté dans les salles ou théâtres les plus prestigieux du monde, tels que Berliner, Bremen et Kölner Philarmonies, Library of Congress Theater, Théâtre du Châtelet, Palais des Beaux-Arts, Flagey, De Singel, Théâtre de l’Unesco, Queen Elisabeth Hall, Royal Opera House et au Liban, notamment dans les Festivals Baalbeck et Beitteddine. Sa voix et son timbre particuliers ont suscité l’intérêt de la presse internationale qui a abondamment décrit son expressivité, sa passion, son charisme et la maîtrise de son art.
Les projets de Fadia TOMB EL-HAGE sont axés sur les liens culturels Orient-Occident explorant ainsi les multiples facettes des deux mondes.
🟦 DANSE MÉMOIRE, DANSE
Line up
Paolo FRESU – Trompette, bugle
Daniele DI BONAVENTURA – Bandonéon
Jean-Claude ACQUAVIVA : seconda
François ARAGNI : seconda and bassu
Paul GIANSILY : terza
Stéphane SERRA: seconda
Petr’Antò CASTA : bassu
Maxime VUILLAMIER : bassu
« Danse mémoire, danse » est un travail musical et vocal ayant pour thème les regards croisés de deux hommes, deux insulaires, deux êtres d’exception ayant marqué le 20ème siècle : Aimé Césaire, écrivain, poète, dramaturge d’origine martiniquaise et Jean Nicoli, enseignant, résistant, exécuté en 1943 à Bastia par l’occupant fasciste italien. Ces deux hommes ont en commun leur engagement politique, leur humanisme, notamment à travers leur jugement sur le colonialisme.
Si A FILETTA a décidé, dans ce spectacle, de rapprocher ces deux penseurs lumineux empreints d’humanisme, c’est tout simplement pour rappeler encore et encore que derrière la grandeur de ces hommes que l’on se plaît à célébrer pour leur engagement et leur sacrifice, il y a l’idée pour et par laquelle ils vivent et meurent : celle d’un monde plus juste, plus libre, plus respectueux des différences, plus équitable et plus solidaire.
Corses et Italiens, polyphonistes et jazzmen, tous musiciens enracinés. Voix, trompette et bandonéon contribueront à mettre en relief les idéaux, mais aussi les rêves de ces « princes des nuées » en proposant une musique métissée qui n’est celle de personne précisément parce qu’elle est celle de tous.
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